27 Fév Visiter Tirana, capitale couleur de l’Albanie
Lors de notre road-trip en Albanie, en avril/mai 2024, nous avons visité Tirana pendant 2 jours. Nous avons eu largement de quoi occuper ces 2 journées dans la capitale albanaise. Une ville colorée, accueillante, en pleine transformation où il fait bon marcher pu pédaler entre avenues gigantesques bordées de bâtiments nationalistes (héritage de l’époque communiste) et petites rues piétonnes pavées.
Dans cet article, je vous dévoile nos incontournables à visiter à Tirana, nos coups de coeur et bonnes adresses dans la capitale du pays des aigles.
Tirana est une ville dynamique, moderne et qui a à coeur de se transformer. Elle est à la fois le cœur politique, économique et culturel du pays. C’est une vaste capitale mais il est facile de l’explorer à pied ou à vélo. Point de départ de notre road-trip, nous y avons passé 2 jours et ce n’était pas de trop.
Voici les lieux que nous avons découverts et aimés.
La place Skanderberg
Le coeur historique de Tirana s’organise autour de l’immense place Skanderberg, héros national qui a combattu les Ottomans. Sa statue équestre trône au milieu de la place.
Autour de cette place majestueuse se mêlent harmonieusement édifices communistes (issu du mouvement dit « brutaliste »), bâtiments historiques et building modernes. L’Opéra, le Musée d’Histoire Nationale (remarquable pour sa frise sur la façade), la tour de l’horloge et la mosquée d’Ethem Bey (qui se visite) sont les plus emblématiques. Un peu plus loin se cache la somptueuse cathédrale orthodoxe. Cette place piétonne est aussi un lieu de vie, de manifestations, de concerts où les habitants ont l’habitude de se retrouver. Comme les locaux, prenez le temps de vous poser sur l’un des grands bancs colorés qui ceinturent la place pour observer les scènes de vie et admirer l’architecture surprenant et éclectique de la place.
La maison des feuilles et Bunk’Art
Ces 2 lieux sont des incontournables pour découvrir l’histoire de l’Albanie et notamment la dictature d’Hoxha qui a gouverné de 1944 à sa mort en 1985. Pendant son régime, le pays était totalement coupé du monde. Il a développé une paranoïa collective faisant croire à ses citoyens que des pays étrangers voulaient les attaquer. Il a fait construire des milliers de bunkers ce qui fait de l’Albanie le pays qui possède le plus de bunkers par habitant.
Le musée des Feuilles est installé dans les locaux de l’ancienne police politique, l’organe qui orchestrait la surveillance généralisée de la population. C’est aussi le lieu sinistre où de nombreux interrogatoires étaient organisées sous la torture. Le musée présente des objets datant de cette époque et notamment tout l’arsenal technique d’écoute mis en place par la police.
Quant au Bunk’Art (il y en a 2 mais je recommande le 1) : l’immense bunker dans lequel se réfugiait Enver Hixha et ses généraux contre une menace imaginaire. Aujourd’hui transformé en musée, il propose une véritable plongée dans les nombreuses galeries closes, sans fenêtre évidemment, construites pour former un lieu de vie sûr pour les dignitaires du régime. Claustrophobes s’abstenir !
Bunk’Art 2 se trouve sur la place Skanderberg. Plus facile d’accès, il est aussi un peu moins intéressant et impressionnant.
Le quartier de Blloku
Autrefois zone résidentielle réservé aux membres importants du parti (et donc interdit au peuple), où l’on trouve de fait l’ancienne villa du dictateur (fermée au public), Blloku est désormais un quartier branchée et design. L’élégante architecture des années 50 se mêle à des bâtiments plus modernes. Le quartier est désormais prisé pour ses boutiques tendances, petits café et restaurants branchés mais aussi pour son street art – vous verrez notamment beaucoup de créations sur les transformateurs électriques.
La pyramide Hoxha
Un endroit très insolite àTirana ! A l’origine, cette bâtisse pyramidale devait accueillir un musée consacré au dictateur. L’Histoire en a voulu autrement. Elle a été, à la place, une base de ‘lOTAN, une boîte de nuit, un studio TV avant d’être finalement abandonnée. A défaut d’être démolie, elle a été rénové au début des années 2020 et représente désormais un symbole architectural de Tirana, coloré et ouvert sur la ville. Il est possible d’escalader la pyramide et de se promener en son sommet pour admirer les divers quartiers qui l’entoure. Une halte très sympa mais attention en été, la chaleur est accable au sommet.
Les façades colorées et le Street Art
Le street art est partout à Tirana. Comme la pyramide, ces oeuvres sont le symbole de la résurrection de la ville voulu par l’ancien Maire, Premier Ministre et artiste Edi Rama. Faute de budget pour entreprendre une vaste rénovation urbain, il a invité les artistes à couvrir les façades grises des immeubles de l’époque communiste de couleurs vives, créant lui-même certains motifs décoratifs. Les principaux bâtiments peints se trouvent dans les zones de Unaza, Rr. Kabajes et Tirana e Re. Cette transformation vaut maintenant à Tirana le surnom de ville-couleur !
Franko, artiste Albanais engagé, a utilisé les façades pour mettre en avant certains problèmes comme la pollution, les enfants pauvres.
La rivière Lana
Cette rivière, qui traverse la ville de Tirana d’est en ouest, prend sa source sur la montagne Dajti que je cite plus loin (dans les lieux. visiter à Tirana). Elle ressemble plus à un canal qu’autre chose. Mais elle s’inscrit aussi dans un projet transformation de Tirana pour en faire une ville plus verte. Le réaménagement de ses rives a permis d’en faire un lieu de promenade agréable, parsemé de parcs et d’espaces de loisirs. Et qui permet d’observer les façades colorées et l’architecture de la ville.
Le marché Pazari i Ri
Un charmant marché couvert où l’on trouve à la fois des produits frais mais aussi de l’artisanat, des souvenirs, des tapis. Tout autour, il y a de jolis bâtiments colorés et pleins de restaurants.
ALERTE : à fuir absolument dans le quartier du marché, le restaurant ODA, une adresse qui se présente comme « authentique » mais qui est en fait un véritable attrape touristes (service exécrable, nourriture atroce et prix exhorbitants).
Le Mont Dajti
Pour échapper à la ville et à la chaleur, direction le mont Djati situé à 1600 mètres d’altitude. Un téléphérique (le Djati express) permet de s’y rendre facilement – le départ est assez proche de Bunk’Art1, il est donc facile de combiner les 2 activités sur une même journée. Une fois en haut, la vue sur la capitale est superbe. Vous pouvez profiter des sentiers de randonnées ou pique-niquer sur les vastes pelouses.
Que voir et que visiter autour de Tirana
Lac de Bovilla
A seulement 20 km de Tirana (environ 1 heure quand même), le Lac de Bovilla est un lac artificiel niché au cœur des montagnes de Gamti. Il est possible d’y faire de belles randonnées à la journée. En été, il offre aussi une alternative rafraichissante à l’agitation de la ville. De nombreuses excursions de groupe sont organisées au départ de Tirana si vous n’êtes pas motorisé.
Zipline Albania
Cette tyrolienne est située à 15 km de Tirana (30 minutes de route). Elle relie Petrela à 260 mètres d’altitude au hameau de Mullet à 150 mè!tres surun câble de 1230 mètres de longueur. La descente dure environ 1 minute à 50/60 km/h.
Dürres
La ville de Dürres n’est qu’à 30 kilomètres de Tirana. Des bus relient les 2 villes en 35 minutes (tarif : 7€) plusieurs fois par jour. Une journée à Dürres suffit largement pour découvrir la ville, les vestiges antiques (l’amphithéâtre romain, la tour vénitienne et les remparts notamment) et déjeuner sur le front de mer. Je n’ai pas eu de coup de coeur pour cette ville donc je ne la mettrai pas en priorité 1 d’un voyage en Albanie mais si vous avez le temps d’y aller, pourquoi pas.
Où dormir, où manger, où faire du shopping à Tirana
Pour manger et faire des emplettes :
- Juste à côte de la place Skanderberg se trouve la rue piétonne Rruga Murat Toptani. De nombreux cafés, boutiques, et restaurants la bordent. Je recommande tout particulièrement Millenimum Garden et sa vaste terrasse pour déjeuner (très kidsfriendly)
- Au bout de cette rue vivante se dressent d'un côte un centre commercial moderne et de l'autre un petit bazar plus traditionnel, dans l'enceinte de l'ancienne forteresse de Justinien. Il y a aussi pas mal de restaurants à l'intérieur et des voutiques de souvenirs. Vous pouvez le traverser pour vous rendre ensuite vers la pyramide.
- Blua, un restaurant de poisson situé en roooftop d'un immeuble d'une dizaine d'étage. Jolie vue sur la ville, belle déco et bonne cuisine.
- Les restaurants et cafés qui entourent le marché Paziri, plus pour l'ambiance que pour la gastronomie (mais évitez à tout prix le Oda, un véritable attrape-touristes cher et pas du tout authentique).
Areela Boutique Hotel, l’hôtel où nous avons séjourné. A 14 minutes à pied de la place Skanderberg, etu du marché Paziri, dans un quartier albanais typique sans touriste. Chambre familiale hyper joliment décorée, petit-déjeuner copieux, place de parking.
Comment se déplacer pour visiter Tirana
Tirana est une capitale qui se visite à pied ! Les monuments et lieux d’intérêt principaux sont proches les uns des autres.
Il est aussi possible de louer un vélo, ce qui est idéal pour parcourir de plus longues distances afin de partir à la recherche des façades colorées.
Pour se rendre à Bunk’Art 1 et le Mont Djati, qui sont en revanche en périphérie de la ville, il y a un bus qui part juste derrière la place Skanderberg. Le prendre direction Prorcelani (prix du billet : 40 Lek) et demander au chauffeur où il faut descendre.
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